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Foé : Le Lion de Lyon. (05.01.2004)
E. G. S.
72ème minute de la demi-finale de la Coupe des confédérations Cameroun-Colombie. Le colosse numéro 17 des Lions indomptables s`écroule tout seul au milieu du terrain. Deux joueurs colombiens, qui pressentent que le mal est grave, font de grands gestes de la main à l`endroit des secours. Evacué de l`aire de jeu, puis transporté par une ambulance, Marc Vivien Foé ne se relèvera jamais de son malaise. Il meurt dans le bloc médical même du stade Gerland. L`onde de choc de la disparition de ce footballeur, aussi talentueux que vertueux, parcourt tout le stade, puis le monde entier. Toutes les réactions sont celles de la consternation. Personne n`arrive à comprendre ce qui est arrivé. L`autopsie revèlera plus tard que le joueur avait une malformation cardiaque.
Malgré cette mort subite vécue en direct par des millions de téléspectateurs, la fête du football s`est poursuivie. Vainqueurs de la Colombie, les Lions indomptables, courageux,
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jouent et perdent (0-1) la finale de la Coupe des confédérations contre la France. Le 7 juillet, les obsèques officielles de Marc Vivien Foé décidées par le président de la République donnent lieu à un déploiement humain monstre. De l`aéroport de Yaoundé Nsimalen à Biteng où le géant repose à côté de son complexe sportif en construction, en passant par la cathédrale Notre Dame des victoires, un hommage émouvant est rendu à un homme merveilleux qui quitte cette triste terre des hommes précocement, à 26 ans, laissant éplorés une veuve et trois orphélins. Dans un pays en mal de repères et d`honnêtes hommes de premier plan, la disparition de ``Marco`` restera comme la grosse sensation sportive et humaine de l`année 2003. D`autant que, un malheur ne venant jamais seul, le gymnaste Alim Hassan a violemment trépassé, quelques jours seulement après Foé, en plein championnat du Cameroun à l`Injs, épaissisant davantage le voile noir qui a enveloppé l`année sportive 2003 chez nous.
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