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CAN/Coupe du monde 2010 : Le Cameroun en tête du Groupe A (10.09.2009)
Brice MBEZE
Vainqueurs du Gabon hier (2-1), les Lions indomptables ont pris une bonne option pour la qualification.
La pluie s’est tue. Cameroun-Gabon peut commencer. La double cérémonie de prise de pouvoir et de visite du chantier de reconstruction des Lions indomptables confié à Paul Le Guen est lancée. Le Gabon résiste avant de céder les clés du bureau. Il a fallu attendre vingt-cinq minutes. Le Cameroun a même dû forcer la porte pour accéder à sa propriété, utilisant ainsi les gros moyens. La faute commise à l’entrée de la surface de réparation des Panthères est constatée par l’arbitre central, le Tunisien Benneceur Kacem qui officiait comme huissier. Njitap n’a plus ses jambes de 2000 pour courir. Il traverse le terrain en petites foulées. Dans sa tête, le vétéran prépare quelque chose. Le sociétaire de Newcastle met le ballon dans le paquet. Un « Sergent » surgit. Jean II Makoun ouvre le score. La procédure de prise de pouvoir est enclenchée.
Les groupes de danse donnent de la voix. Les Lions présentent alors la profession de foi rédigée par Paul Le Guen au peuple de Mfandena. Elle convainc. De belles séquences de jeu sont développées. Le Gabon est privé du ballon. Mais, le Cameroun baisse le pied. Ah, on a failli oublier. Achille Emana délivre à Njitap une passe qui restera gravée dans les annales du football.
Les filles pleurent de joie. Malheureusement, l’action n’aboutit pas au but. Mi-temps. Au retour des vestiaires, la cérémonie s’accélère. Le Gabon refuse toujours de céder le fauteuil de leader. Le Cameroun insiste. Dans un accès de colère, les Lions haussent le ton. Ils amorcent une contre attaque. Emana et Eto’o sont à la manœuvre. Le capitaine des Lions, d’une tête rageuse, arrache le fauteuil et installe les Lions.
A cet instant du match, le Cameroun est presque leader. On peut passer à la collation. Pendant que le public déguste la cuisine de Le Guen, faite de spécialités françaises, camerounaises, italiennes, le Gabon mijote un coup. Les Panthères balancent de longs ballons et essayent de trouver dans la profondeur Daniel Cousin, leur ancien chef de village qui vient d’entrer. Le capitaine de samedi dernier renverse l’une des deux tables dressées juste au moment où le « shaba » se préparait à aller se servir. La réduction du score en fin de match plonge le stade dans le silence. Un frisson parcourt Mfandena lorsque le même Cousin envoie un ballon de coup de franc au dessus de la barre. Suivirent alors quatre minutes interminables. L’huissier peut enfin confier le bâton de commandement du groupe A aux Lions. Mais le but inscrit par les Gabonais vient rappeler que la dalle est fragile. Lorsque la pluie tombe, des fissures apparaissent. Mais, c’est déjà ça.
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